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Ecœurement

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Ecœurement

 

Bizarre impression ce matin.  Habituellement je me lève plutôt bien et tôt en été, mais là….

Une sorte de ras le bol matinal. Oh pas pour moi, je ne me plains de rien ! J’ai la chance d’avoir une vie plutôt agréable, des enfants dont je ne peux qu’être heureux et fier, une femme dont je deviens plus amoureux  jour après jour…

 

Non ! Ce doit être la cafetière…

 

Ce bête objet est équipé d’un obturateur de goutte qui  quand le bocal n’est pas là, empêche le café de couler. Cette invention simple et géniale permet au consommateur que je suis de se servir une première tasse d’un café bien fort, sans attendre que toute l’eau soit passée. Sauf que là, non, le bocal était bien là, mais, nonobstant, la belle invention a bloqué l’écoulement du noir liquide, qui est passé par-dessus le filtre et a inondé le plan de travail et  la cuisine.

J’ai donc commencé la journée par un café turc.

 

Pourtant, ce n’est pas ça.

 

Non, je suis résiliant à ce genre d’évènement du quotidien. Là, j’avais l’éponge en main et j’ai vaillamment surmonté l’épreuve en rendant à la cuisine un aspect de fraicheur et de propreté meilleur encore qu’avant l’accident.

 

Ce doit être Jacques Attali…

 

Hier, j’ai vu qu’il avait posté un billet qui reprend mot pour mot les idées que je défends depuis 2008 quant au rôle que devrait jouer la BCE pour alléger le poids des dettes publiques sur l’impôt…

 

Mais non, je n’ai pas ce genre de mégalomanie.

 

Sur les quelques milliers de visiteurs et lecteurs de mes écrits, je doute que l’ex-conseiller mitterrandien vienne me piquer des idées. Le rôle que joue la Banque Européenne et ce qu’elle devrait faire relève juste de l’évidence. Je regrette juste que J. Attali n’ait pas suffisamment souligné que les marges laissées par la BCE à l’intermédiation bancaire privée, assortit du placement de cet argent en dette public, revient à avoir fait intégralement financer le redressement des banques privées, non par la BCE mais par l’impôt citoyen.

 

Alors ce doit être mon carrossier…

 

Ce gars qui m’avait paru honnête et qui quand je lui ai laissé ma voiture à refaire, m’a prêté la voiture de courtoisie promise sous forme de poubelle à 4 roues, sans carte grise et sans attestation d’assurance. Ça, je dois dire, ça m’énerve gentiment… Ça m’énerve, mais ça ne m’écœure pas

 

Non, je sais ce qui m’écœure ce matin….

 

En revenant de courir, Henri Gaino était sur France Inter et sur le peu que j’en ai entendu (je n’écoute pas Henri Gaino), j’ai été d’accord avec ce qu’il disait.

Je n’ai rien de personnel contre Henri Gaino, même si je ne pense pas que nous puissions être d’accord sur grand-chose, mais là, il critiquait ouvertement la méthode gouvernementale et malheureusement, pour moi, il se trouve que j’étais d’accord avec lui sur le constat.

Et ça, ça m’écœure !

 

Alors que nous sommes dans une situation d’urgence qui demande de la fermeté, une ligne, des choix, de la simplification, de la rapidité, de l’efficacité, des buts, nous sommes avec une gouvernance qui louvoie, discute et, surtout, concède sans cesse, s’arrête, fait demi-tour.

 

A force de craindre tout et tout le monde, nous restons dans un système fiscal aberrant où on redistribue vers les entreprises, une partie des impôts et charges qu’on leur prélève.

 

On créer des usines à gaz, ou on les laisse perdurer, comme le Crédit Impôt Recherche, qui est un système aberrant où dans une chaine de soutraitants, chaque société peut faire valoir ses frais de recherche toucher le crédit, facturer sa prestation à une société qui refait valoir ses dépenses au titre du Crédit Impôt Recherche, pour la même recherche.

On n’a  jamais autant cherché dans notre pays et le CIR est une pompe à crédit: plus de 5 Mds d’Euro par an !

 

Le Crédit Impôt Compétitivité Emploi  est aussi parfaitement incompréhensible. Lui est indexé sur la masse salariale. Il redistribue vers les entreprises 6% de la masse salariale inférieure à 2,5 smic. Soit 20,5 Mds d’Euros/an.

 

Le problème de ces usines à gaz fiscales, c’est qu’elles sont tellement compliquées et décalées dans le temps qu’elles perdent toute efficacité et le chômage augmente sans cesse, effaçant l’espoir de récupérer en croissance ce qu’on perd en défiscalisation.

L’avantage fiscal peut servir autant les dividendes que l’emploi

 

Dans le même temps nos feuilles de salaires comportent un nombre de lignes incroyable avec des taux qui s’additionnent de 0,25 ou même 0,024 !

 

Et pourtant… les mêmes mesures à coût égal, sous forme de suppression de charges mixées avec un transfert de charges du travail vers une micro-taxe sur le chiffre d’affaire de 1,5 % permettraient  de baisser de 20 % le prix du travail en France. Un vrai choc et à charge constante pour les entreprises! Et cela, tout en pérennisant nos systèmes sociaux, puisque les chiffres d’affaires sont moins sensibles à variations que la masse salariale.

Autre avantage, la robotisation des postes et les importations seraient aussi mises à contribution.

 

Et les ouvertures dominicales…

Comme Laurent Fabius, bien que de gauche, je suis absolument pour. Mais surtout pas en utilisant l’argument touristique. Cette mesure de classement en zone touristique dispense l’employeur de devoir surpayer le salarier. Le travail du dimanche, ou de début de nuit, n’est un avantage que s’il s’accompagne de la création de poste de gens volontaires et surtout payer double et bénéficiant d’une récupération. Cette mesure déjà appliqué dans les magasins de bricolage permet de créer des emplois, notamment d’étudiants, qui peuvent être payé 24 h en en travaillant 8.

Elle limite aussi les velléités d’exploitation humaine en sacralisant le travail du dimanche et en réservant ce genre d’ouverture aux magasins qui trouveraient vraiment une clientèle supplémentaire.

 

Vague à l’âme aussi sur la politique, pénale …

 

Les peines substitutives à la prison sont une évidente nécessité pour tous les gens de gauche et certains de droite. Mais plus encore si elles sont assorties de travaux d’utilité publique qui soient réellement utiles. Quand un gamin de 18 ou 24 ans ou même un homme ou une femme, commet une première infraction suffisamment grave pour mériter jusqu’à cinq ans de prison, lui proposer une peine de substitution n’a d’intérêt que si il est volontaire et si cela rentre dans la démarche de se racheter en se rendant utile tout en ayant une contrainte. Il faut donc, avant de penser vider des prisons qui sont notre honte nationale, réfléchir aux travaux que nous serons à même de proposer.

Je ne suis pas certain que faire repeindre des tags en blanc réponde pleinement à la problématique de tous les gamins en dérive. En revanche, proposer un panel de taches qualifiantes en travaillant bénévolement sur des chantiers de stabilisation/rénovation de ruines historiques, sur la rénovation du pavement ou des ouvrages d’arts des chemins de grandes randonnées et des chemins des douaniers, l’entretien des forêts domaniales, l’indexation des livres des bibliothèques, de la bureautique en administration, sur des chantiers d’embellissement des villes… ça ce serait utile !

Il faut donc réfléchir en même temps que la mise en place de l’alternance de peine, les moyens financiers et humains, les partenariats, les labellisations des entreprises qui seront à même d’encadrer  ce genre de public, l’hébergement assigné, et même le droit du travail qui devra s’appliquer, sinon ce sera un échec.

 

Quant à la politique familiale…

 

Le refus de vouloir légiférer la fin de vie et remettre à Monsieur Leonnetti la conduite de la réflexion, alors même que l’on connait ses réticences sur l’euthanasie, est exactement l’inverse du désir de 80 % de la population française ! Le sondage que l’ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité) fait à espace régulier depuis des années, montre clairement que ce que veulent les Français c’est pouvoir demander une assistance au suicide en douceur pour éviter les affres de la décadence de l’agonie en fin de vie.

L’acquittement du Dr Bonnemaison par un jury populaire n’est pas un hasard, il est le reflet du rapport des gens à l’agonie imposée.

 

Oui, aujourd’hui, je suis écœuré d’avoir voté à gauche pour vivre une mauvaise politique de droite, qui complique encore et sans cesse un droit et un système fiscal déjà incompréhensible, ne fait pas avancer les libertés, recule devant les Catho de LMPT, ne défend pas la France à Bruxelles  et nomme à la place de l’intègre et rassembleur Dominique Baudis, Jacques Toubon Défenseur des Droits !

 

Défenseur des Droits… Mais où sont passés les inspecteurs du travail, les effectifs de la DGCCRF, les vétérinaires décimés par 10 ans de droite ?

 

Et le pire c’est quand je regarde à droite : l’UDI en miette, l’UMP en préparation de son bigbang, de la corruption et des détournements de fonds. Et personne pour réclamer une opération main propre, un nettoyage du personnel et des pratiques politiques de droite comme de gauche, un control permanent des finances des parties et des comptes de campagne par des commissaires aux comptes. Bon sang, on parle quand même, là, de campagnes financées par des commissions sur vente d’arme et par des dictateurs étrangers assassinés ensuite !

 

Je n’ai jamais été un adepte du « tous pourris » que je déteste, et j’ai le plus grand respect du travail politique mais il est impératif que la classe politique fasse du ménage et annonce des mesures concrètes qui prouvent qu’elle comprend le malaise national.  

 

PK

 

 

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E
&quot;En revanche, proposer un panel de taches qualifiantes en travaillant bénévolement sur des chantiers de stabilisation/rénovation de ruines historiques, sur la rénovation du pavement ou des ouvrages d’arts des chemins de grandes randonnées et des chemins des douaniers, l’entretien des forêts domaniales, l’indexation des livres des bibliothèques, de la bureautique en administration, sur des chantiers d’embellissement des villes… ça ce serait utile ! &quot;<br /> <br /> Je n'ai aucune idée de ce qu'est une infraction suffisamment grave pour mériter jusqu’à cinq ans de prison mais je vais me renseigner X)<br /> <br /> Non mais sérieusement, beaucoup de jeunes sont prêt à bosser en dehors de leurs horaires de cours pour financer des études leur ouvrant l'espoir d'avoir un jour accès à ce genre de tâches. Bon, ok, peut être pas pour les chantiers où ça serait plutôt de la formation en alternance. Mais des formations en alternance pour ce genre de choses, où on puisse vraiment avoir des tâches qui nous sont confiées et pas être le larbin qui se fait presque littéralement cracher dessus et bosse 50 heures par semaines payées 35 avec en plus la ritournelle du « tu as déjà de la chance d'être payé, c'est injuste si on y pense, ce sont tes parents qui devraient payer pour ça, dans le temps ton salaire ça aurait été d'être logé (alors qu'avec tes 1070€ par mois t'es trop riche, tu en mérite pas tant, enfant gâté) », ça se recherche. C'est plutôt prisé. Genre ceux qui trouvent ont de la chance et se sont en général démenés pour ça.<br /> <br /> Travailler en bibliothèque ?! Mais y'a des jeunes qui font des stages de six mois non rémunérés pour remplir leur CV pour pouvoir postuler pour une formation pour avoir une chance de décrocher un vrai poste ! [Il y a des IUT pour les métiers de bibliothèques mais soit les étudiants le font après une licence, de lettres par exemple, soit c'est une première étape pour continuer en master et c'est des masters sélectifs. Donc sérieusement, 5 ans de prison non effectués ne peut pas être une équivalence de bac+5 en filière sélective. Si ils veulent se réinsérer on n'a qu'à leur permettre de suivre des cours pendant leur peine en rentrant obligatoirement dans un lieu fermé le soir. Si ils sont prêts à bosser pour obtenir un diplôme ok. Bien qu'on puisse encore dire que c'est injuste par rapport à ceux qui bossent à côté de leur études pour compléter leurs bourses]<br /> <br /> Bosser sur des chantiers historiques ?! C'était le rêve de ma copine et elle a abandonné parce qu'elle ne se sentait pas capable de faire les études nécessaires. Mais elle a quand même le bac avec mention et un bac+3, elle était pas incapable de faire des études mais c'est super dur d'arriver à bosser dans l'archéologie ou le patrimoine culturel. C'est presque comme ''princesse'', même si tu as 18 de moyenne, si tu dis que tu veux faire ça on ne te prend pas au sérieux. Bien sûr qu'on peut faire fis de l'avis des adultes et bosser pour réaliser son rêve, mais n'empêche que les métiers comme ça CE SONT DES BOULOTS DE REVES.<br /> <br /> Et quelqu'un qui a agressé une personne ou quelque chose comme ça, parce qu'il faut le réinsérer on lui donnerait un boulot de rêve ?... @^@ Je suis désolée mais juste : NON. Je dirais même « LOL, NON ».<br /> <br /> Je ne suis pas contre le fait qu'on aide les gens, mais pas en leur donnant les places de rêves qui sont l'espoir de ceux qui bossent et mènent leurs études en même temps. Ces places sont limitées, on ne peut pas les utiliser pour réconforter ceux qui ne croient plus en aucun rêve. Même si c'est triste d'en arriver là et que c'est noble d'aider les gens qui en arrivent là, je pense que c'est une erreur grave d'oublier ou de nier que croire en ses rêves n'est pas censé être quelque chose de facile. Réaliser ses rêves n'est pas censé être un droit. Même si échouer à réaliser ses rêves peut mettre en colère, ce n'est en aucun cas une excuse pour commettre un crime, donc nous n'avons pas à &quot;soigner&quot; les criminels en leur proposant des rêves à réaliser de façon immédiate, comme si c'était un dédommagement qu'on leur devait.<br /> <br /> Je sais que ce n'est qu'un seul point de l'article. Je sais aussi que ce que je dis n'est pas ''gentil''. Mais les notions de &quot;se battre pour ses rêves&quot; et &quot;faire de son mieux&quot; sont importantes à mes yeux.
Répondre
P
Bonsoir Emma, <br /> J'ai hésité à conserver ton commentaire, parce que tu invectives pas mal, et, aussi, tu utilises des gros mots.<br /> Oui, tu es sur internet, mais tu es dans mes pages et il m'arrive d'effacer ce qui ne me convient pas.<br /> Mais ce que tu dis est aussi intéressant même si je dois reprendre quelques arguments :<br /> <br /> Tout d'abord, j'aime la politique, mais je ne suis pas UN politique.<br /> <br /> Je pense avoir la maîtrise du registre du vocabulaire que j'utilise, Si j'utilise dans un même paragraphe sur l'encadrement du travail avec privation de liberté &quot;armée&quot; et &quot;bibliothèque&quot;, c'est pour beaucoup de raison<br /> 1/ Un détenu n'est pas type d’humain. Il y en a des cultivés, des rustres, des violents, des doux, des illettrés… certains seront mieux en bibliothèque, d’autres encadrés par des militaires, dautre devront apprendre à parler, a lire ou à compter<br /> 2/dans un travail avec privation de liberté il y a une partie « travail » et une partie « hébergement », l’armée peu fournir des cadres pour certains type de détenu dans les hébergements<br /> 3/L’armée a aussi libéré des casernes dont certaines pourrait être reconvertit pour ce type de destination<br /> 4/ enfin l’armée est assez éloignée de l’image que tu en as et donnes, elle anime aussi des musées (Marine et invalides à paris et musées régionaux), et même des bibliothèques très riches en documents historiques<br /> <br /> Sur la prison aussi, tu montres que tu n’as pas la moindre idée de la violence qui s’y passe dans des cellules surpeuplées. Les relations qui s’y nouent et la destruction mentale qu’elle entraîne est très largement responsable de la non réinsertion et ensuite de la récidive.<br /> Si tu penses y apprendre le taï chi chuan, la méditation ou le yoga… tu es très loin de la réalité<br /> <br /> Et surtout tu ne l’as pas noté, cette démarche de travail sous contrainte doit répondre à deux objectifs <br /> 1/ éviter la déshumanisation de la prison<br /> 2/apporter aux victimes la certitude qu’elles ont été entendu et qu’il s’agit bien d’une punition<br /> <br /> Cdlt<br /> PK
E
Comme quoi la communication politique ça joue beaucoup sur les mots clefs qui touchent les sentiments ^^ <br /> <br /> Mettre ''armée'' et ''bibliothèque'' dans la même idée de plan d'action... il faudrait une dissertation pour réussir à expliquer correctement en quoi ''armée'' est l'inverse de ''bibliothèque'' mais en gros ''bibliothèque'' = culture, expression, recherche de soi, communication, transmission, intérêt pour autrui, respect, générosité<br /> et ''armée'' = déshumanisation, violence, réduction du langage à son strict minimum<br /> C'est pas du tout le même mot clef. Entre la prison et l'armée je choisirais la prison, au moins tu peux lire. Tout compte fait tu es assez libre en prison, tu ne peux pas bouger géographiquement mais tu n'as pas à te préoccuper d'où tu vas dormir ou de ce que tu vas manger, ton esprit est complètement libre. Tu peux écrire en prison, tu peux dessiner, tu peux apprendre les kanjis, ou l'Histoire, ou étudier Kant. Quelle raison pourrait pousser quelqu'un à échanger la liberté de son esprit contre le don de ses capacités physiques pour un labeur pénible exécuté sous ordres ? Bon, le principal problème en prison, qui fait que j'ai pas envie d'y aller, c'est que t'as des co-détenus mais à l'armée aussi du coup.<br /> Vu comme des travaux pénibles, cette idée de réhabilitation me fait plutôt penser à la réhabilitation par le travail de la Chine de Mao.<br /> Pour que ce soit une réhabilitation qui fonctionne, qui ne détruise pas la personne, il faudrait que ce soit un acte volontaire d'une personne qui est déjà à un stade avancé de sa démarche de réhabilitation. ça veut dire que la personne veut essayer de réparer ce qu'elle a fait et de se racheter. Mais qu'elle ne décide pas elle même de ce qu'elle va faire pour se racheter, elle décide de se mettre au service des autres en faisant abnégation d'elle même, donc c'est assez chrétien comme démarche (c'est soulignable je pense). Genre le gars qui est en prison il pourrait se dire ''quand je sortirai je ferai une formation pour être brancardier aux Urgences et je vivrai une vie digne'' ou ''je ferai du bénévolat dans une maison de retraite'' mais non, il est beaucoup plus désespéré que ça le gars ! Il se dit qu'il va aller se faire gueuler dessus par des militaires et accepter toutes les humiliations. Là je commence à avoir envie de le prendre dans mes bras en lui disant qu'il peut pleurer si il veut. <br /> <br /> <br /> Mais bon, après tout il y a plein de chose que je ne comprends pas chez les humains dans leur globalité. En général individuellement les gens sont compréhensibles, mais en groupe, non. Donc peut être qu'en effet, quelqu'un qu'on saturerait d'ordres pendant un moment pourrait être poussé dans ses retranchements jusqu'à ce qu'il y découvre qu'il avait en fait une volonté, se rebelle, et devienne une personne complètement différente. ça tient la route mais c'est quand même hyper violent et imaginer qu'un tel système soit mit en place, un peu comme les camps pour ados au Etat Unis... L’existence de l'armée est une chose, admettre le principe qu'on puisse forcer quelqu'un a subir ce système en est une autre. Pour moi ça serait:<br /> _ vraiment dangereux si ça n'était pas volontaire<br /> _ qui serait volontaire pour faire abnégation de soi dans l'obéissance et le travail alors qu'il pourrait être nourri pour lire le Genji Monogatari ?!?! Faudrait que cette personne soit un saint !!! Ou très con.<br /> <br /> Pour ma part je ne crois pas que beaucoup de gens soient des saints et ça m'est pénible de penser que les gens sont cons. Je préfère penser que tout le monde est un peu con mais que les vrais cons sont rares. Du coup je ne pourrais que croire que les gens qui seraient enrôlés dans des chantiers encadrés par l'armée seraient les victimes d'un système qui me ferait peur. L'armée signifie qu'on accepte l'idée que la violence peut être une solution. Et qu'on ne me dise pas que l'armée n'est pas violente : l'armée est basée sur la hiérarchie qui est un système violent puisqu'il vise à inclure l'individu dans un système en reléguant son individualité à quelque chose de peu considérable. Donc même si l'armée ne tuait pas et arrêtait de posséder des armes elle resterait violente.<br /> <br /> Donc, comme je l'ai dit, j'ai du mal à comprendre les gens. Peut être que cette idée de faire travailler les criminel c'est une solution qui fonctionnerait, mais pour moi c'est impossible de soutenir cette solution parce que ça m'est impossible de soutenir quelque chose qui ne correspond pas à un idéal. Mais peut être qu'il est de la responsabilité des dirigeants politiques de prendre des décisions qui ne correspondent pas à un idéal mais à la réalité.<br /> <br /> Aussi, si une personne honnête est une personne qui ne s'est jamais fait prendre... J'ai déjà fait exprès d'acheter un billet sncf pour le train d'avant parce que l'horaire était moins cher et après j'ai fait semblant d'avoir raté mon train &gt;-&lt; Et j'ai volé du matériel de dessin aussi ; ^ ; (mais c'était du matériel qu'on nous avait demandé pour les cours, c'est une circonstance atténuante parce que c'était pas de la convoitise incontrôlée). J'ai aussi lu des livres dans les librairies sans les acheter, j'ai poussé le vice jusqu'à alterner entre plusieurs librairies à raison d'une heure dans chacune (mais j'étais mineure ; o ;!)<br /> Donc je ne pense pas qu'on puisse se cacher derrière l'idée que tout le monde à déjà commis un acte qui l'aurait envoyé en prison si il l'avouait. Normalement, cinq ans de prison, c'est pour vol aggravé, donc quand il y a eu violence (j'ai dû chercher ^^). Y'a une différence entre parler sèchement à l'hôtesse d'accueil, insulter quelqu'un qui t'a fait chier, et frapper quelqu'un pour de vrai, normalement les gens normaux n'envisagent pas de frapper quelqu'un. Après y'a le « ça n'arrive pas qu'aux autres » mais ça s'applique en général aux accidents, les accidents de la route, les échecs aux examens, ça n'arrive pas qu'aux autres mais ça me paraît problématique de faire passer une agression pour un accident. « J'ai frappé quelqu'un par accident à l'insu de ma volonté » ça balaye toute notion de libre arbitre... si on en arrive là... on n'a plus vraiment envie d'essayer d'être humain je pense.<br /> Ça me paraît gros que beaucoup de gens cachent des délits passibles de prison. Peut être que je suis naïve mais ça me paraît vraiment gros.<br /> <br /> Enfin, je dis juste ce que je pense. Je ne cherche pas à ce que mes paroles aient un poids ou quoi... ce sont juste des mots échangés sur Internet.<br /> <br /> Les personnes qui ont déjà commis des actes de violence pose un problème complexe, il est impossible que les actes n'aient pas de conséquence mais on ne peut pas non plus être violent envers quelqu'un parce que lui l'a été, sinon ça devient la loi du plus fort.
P
Bonjour ma chére,<br /> Comme nous échangeons sur twitter tous les deux je vais garder mon tutoiement habituel pour te répondre.<br /> Non, aucun boulots de rêve ici, pris à des gens honnêtes pour les données à des délinquants (une personne honnête étant d'ailleurs quelqu'un qui ne s'est pas fait prendre ;-)<br /> Tout reste à créer et c'est ça le problème. Les peines alternatives n'existant pas encore, il faudrait les concevoir avant d'en discuter l'application, savoir où avec quel moyen, quel hébergement, quel encadrement...<br /> J'ai personnellement quelques idées incluant des partenariats avec l'armée et l'éducation nationale, mais aussi de grands chantiers de plein air.<br /> Il ne s'agit pas de fouille étudiante, mais bien des chantiers de terrassement de chemins, de remise en état de mur de soutènement de pierres sèches de restauration d'ouvrages médiévaux qui sont notre patrimoine à l'abandon<br /> Et la mise en oeuvre de cela à grande échelle fournirait justement des places d'encadrements à des personnes &quot;honnêtes&quot; comme ton amie<br /> PK